Chapitre 4
Arrivés devant le bois, nous avons vu que des arbres étaient tombés sur le chemin, à cause de la tempête,
« Et là, qu'est-ce qu'on fait ?ai-je demandé.
- Il faut continuer à pied ! a dit Arthur.
- Tu n'as pas oublié quelque chose?- Quoi?Ma cheville!Tu pourrais marcher avec un bâton ? a demandé Arthur.Je pense que oui ».Arthur a trouvé un bâton assez solide et me l'a donné. Après quelques minutes de marche difficile pour moi, nous avons aperçu l'usine.
Elle était immense avec deux bâtiments collés l'un à l'autre. Elle était de forme assez simple et ressemblait à un très gros rectangle avec un cylindre. Sur son toit, quatre grosses cheminées dégageaient une fumée noire comme le charbon.
Le premier bâtiment avait deux étages, l'un rouge, l'autre orange. Il y avait une dizaine de fenêtres carrées. L'une d'elles semblait cassée et laissait passer un bruit sourd de machines.
Le deuxième bâtiment, tout rose, plus carré, avait une tour qui semblait surveiller l'ensemble de l’usine. C'était sûrement là que se trouvait le bureau de Ben Ahordur.
Sur le bâtiment lui-même, on voyait plusieurs grandes portes de garage dont l'une était ouverte car un camion était en cours de déchargement.
Chaque bâtiment portait une partie du nom de l'usine : Gommus en bleu sur le bâtiment à deux étages, Nullus en vert sur le deuxième bâtiment.
Sur le côté du premier bâtiment, on voyait des tuyaux jaune marron. L’un deux allait vers la station d’épuration de l’usine. L’autre rentrait dans le sol mais ne ressortait pas !
« Cette station est l’un des aménagements crées par l’usine en 2005, après les problèmes dans la Vézère, ai-je dit à Arthur.
- C’est bizarre que ce tuyau entre dans la terre et en ressorte quelques mètres après. Qu’est-ce que cela peut cacher ?
- Il faudrait aller voir mais c’est clôturé !
- J’ai une idée ! Ne bouge pas ! » me dit Arthur en se tournant de tous les côtés.J’ai alors entendu Arthur chuchoter.« Pourrais-tu aller voir si quelque chose sort des tuyaux ?- A qui parles-tu ? lui ai-je demandé.
- J’ai demandé de l’aide à une mésange. »Pour mieux regarder l’oiseau partir vers la station d’épuration, j’ai fait quelques pas et j’ai trébuché sur quelque chose d’assez dur. Arthur est venu m’aider à me relever-Est-ce que ça va ?
-Oui, ça peut aller, ai-je répondu.
-Qu’est-ce qui s’est passé ? m’a-t-il demandé.
-Je ne sais pas ! J’ai buté sur quelque chose.Alors, nous avons tous les deux baissé la tête et nous avons aperçu sous les feuilles mortes un gros tuyau rouillé de couleur jaune marron.- Il ressemble étrangement à… dit Arthur en tournant la tête vers l’usine.
- … le tuyau enterré de l’usine, ai-je complété.
La mésange est revenue vers nous. Elle piaillait vers Arthur qui m’a traduit sa petite réponse. « La station d’épuration ne fonctionne pas. »