Chapitre 5
Les enfants essayèrent de trouver une solution pour pénétrer dans l’usine et découvrir ce qui se passait. Mais ils aperçurent soudain une silhouette robuste et effrayante…
« C’est Ben Ahordur ! Vite, cachons-nous dit Leïla.
- Dépêche-toi !, conseilla Arthur.
- Aïe !!! hurla la jeune fille.
- Oh non, il va te voir ! Essaie de te relever ! s’exclama Arthur.
- Ne t’occupe pas de moi et va prévenir mon père. Fais vite ! »
Arthur se précipita vers la forêt, et jeta un coup d’œil derrière lui : l’infâme Ben Ahordur s’approchait de Leïla…
« Eh ! qu’est-ce que tu fais là toi ?
- Je… je faisais du vélo, monsieur, bredouilla la jeune fille.
- Ah oui ? Et où est-il ton vélo ? Allez, viens avec moi petite curieuse ! »
Et il agrippa Leïla par le bras.
« Lachez-moi monsieur Ahordur, mais lachez-moi cria-t-elle en se débattant.
- Pas question, petite sotte. Il fallait réfléchir avant de venir fouiner par ici. Maintenant, il est trop tard.
- Tant pis, je vous avais prévenu, rétorqua Leïla. Et elle le mordit violemment au bras.
- Aïïïïe !
- Au secours !!! A l’aide ! hurla la jeune fille en se dégageant du bras de l’homme.
Elle se mit à courir en boîtant mais Ben Ahordur la rattrapa et l’assomma d’un coup de bâton sur la nuque.
Pendant ce temps, Arthur avait pris le vélo et pédalé de toutes ses forces jusqu’au commissariat pour raconter leur mésaventure à l’inspecteur Sacha Touille. Après avoir écouté patiemment l’ami de sa fille, l’inspecteur déclara : « Vite allons sur les lieux. Je veux retrouver ma fille et empêcher ce Ben Ahordur de se sauver avec elle ! »
Guidé par Arthur, l’inspecteur et deux policiers se retrouvèrent devant l’entreprise Gommus Nullus. Mais l’entrée principale était fermée à clef, les trois hommes essayèrent de forcer la serrure mais en vain ! Arthur fit le tour de l’usine pour essayer de trouver une autre issue. C’est alors que la petite mésange qui les avait aidés peu de temps avant lui indiqua un passage. Elle l’amena près d’un petit hublot dont l’ouverture était cassée. Après quelques efforts, Arthur réussit à se faufiler dans l’étroit passage ! Dès qu’il fut à l’intérieur de l’usine, il entendit Leïla crier « Au secours ! » Arthur emprunta un couloir d’où semblait venir la voix de son amie. Il arriva dans une immense salle qui empestait le Chewing-Gum. Leïla était bien là mais ligotée au dessus d’une marmite pleine de produits chimiques bouillonnant. Ben Ahordur était là lui aussi aux commandes d’un ordinateur, il appuya sur un bouton, et le cable qui retenait Leïla se mit à descendre lentement vers la marmite.
Alors Arthur se précipita sur Ben Ahordur en hurlant « NON ! ». L’homme se leva en sursaut et Arthur lui sauta dessus en le frappant de toutes ses forces au visage. La bagarre dura quelques secondes lorsqu’Arthur sentit Ben s’écroulait sur lui. En entendant la voix de l’inspecteur, il comprit que le directeur de Gommus Nullus venait de se faire assommer par les policiers. Sacha Touille était arrivé à temps pour arrêter la machine qui menaçait Leïla.
Arrivés au commissariat, Ben Ahordur fut mis en garde à vue, puis en cellule pendant que l’inspecteur démarrait l’enquête au sujet de la pollution de l’eau en interrogeant plus précisément les deux enfants sur ce qu’ils avaient découverts.
Mais, pendant la nuit Ben Ahordur réussit à s’échapper de sa cellule ! En pleine nuit, le policier de garde l’avait trouvé inanimé sur le sol de sa cellule. Il était entré alors dans la cellule pour lui porter secours. Mais c’était une ruse : le voyou l’assomma au moment où il se penchait pour écouter son cœur. On retrouva le lendemain matin, le gardien en chaussettes et caleçon dans la cellule de Ben Ahordur, ce dernier lui avait subtilisé son uniforme pour mieux s’enfuir du commissariat.
Toute la police se mit à rechercher le criminel. Sacha Touille décida pour sa part de se rendre à nouveau à l’usine accompagné de Leïla et d’Arthur, et de quelques collègues. Ils fouillèrent tous les bâtiments aucune trace de Ben Ahordur, ni de ses ouvriers.
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